Grignotage n°157: L’enfant du cimetière, Pierre Brulhet

Couverture L'Enfant du CimetièreL’enfant Yoann est abandonné tout petit dans la crypte d’un cimetière. Là il est recueilli puis élevé par les esprits du lieu. C’est que le cimetière fonctionne comme un véritable village, à l’abri du regard des vivants, géré par ses deux maires débonnaires Von Barton et Cornwill. Maintenant âgé de 12 ans, Yoann est mûr pour expérimenter toutes les facettes de la vie : l’amitié, l’amour, l’adversité. Jusqu’au jour où les vivants ont décidé de détruire une partie du cimetière. La petite communauté des esprits est en danger. Yoann et la jolie Ora, celle qu’il aime, prennent la tête de la révolte.

J’ai beaucoup hésité à acheter ce livre, car j’aime beaucoup la couverture, que je trouve très mignonne. Heureusement, MarionJB a eu la gentillesse de me le prêter et m’a ainsi épargné le fait de regretter amèrement un achat.

J’ai en effet été très déçue par ce livre jeunesse. Tout d’abord, je l’ai trouvé très mal écrit: les phrases sont très courtes, limite lapidaire, chaque page contient sa répétition, sa maladresse de construction, parfois une coquille. La concordance des temps n’est presque jamais respectée, et certaines expressions m’ont laissée très perplexe. Je ne savais pas qu’on pouvait, par exemple, « reculer rapidement sans bouger » (Ora est vraiment très douée!), ou « jurer sur quelqu’un » (dans le sens de s’en plaindre ou de se mettre en colère).

L’intrigue est vraiment simpliste, la personnalité des protagonistes est à peine effleurée, et certaines scènes frôlent le ridicule du fait de leur brièveté. La rencontre entre Yoann et Ora, où deux gamins de 12 ans ont à peine échangé trois répliques avant que la demoiselle ne s’exclame « Embrasse-moi, mon amour ! » me paraît à la fois peu crédible et totalement dépourvue d’intérêt (je ne nie pas cependant que mon « grand âge » m’empêche sûrement de connaître les moeurs des jeunes d’aujourd’hui, mais dans un livre qui se veut assez poétique, cela m’embête un peu…).

Ce livre de 150 pages constituerait peut-être un bon synopsis, car il contient des idées intéressantes, notamment dans certains détails du mode de vie des habitants du cimetière, mais j’ai du m’accrocher pour le terminer (en diagonale!)  à cause du style d’écriture et de l’intrigue très limitée.

Tant pis, j’aurais essayé, et  je vais me consoler en lisant bientôt Nobody Owens, qui m’a l’air beaucoup  plus fouillé et abouti.

Si je devais donner une note: 3/10

2 réponses à “Grignotage n°157: L’enfant du cimetière, Pierre Brulhet

  1. Tout pareil : lecture terminée en diagonale juste pour dire que je suis allée au bout d’un si petit livre. Grosse déception pour moi aussi. Au moins, tu auras essayé, et comme tu dis, ça t’aura épargné un achat désastreux…

  2. Justement, en lisant le résumé de celui-ci, je me faisais la réflexion qu’il ressemblait fortement, du moins pour les faits initiaux, que ça me faisait penser à Nobody Owens. Tu ne devrais pas etre déçue 😉

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