Grignotage n°134: Hunger Games, T3, La révolte, Suzanne Collins

La révolte éclate dans les districts, et Katniss, qui en est l’élément déclencheur, se voit attribuer un rôle de leader dont elle ne veut pas. Mais, plongée au coeur d’une guerre, il lui faudra prendre des décisions difficiles, et faire des choix qui ne laisseront personne, et surtout pas ses proches,  indemne…

 Suzanne Collins réussi parfaitement le passage de l’univers clos de l’Arène à celui beaucoup plus vaste des Districts en guerre. On sent une maturité nouvelle dans ses descriptions et plus généralement sa façon d’écrire.

J’ai beaucoup apprécié le fait que Katniss, une héroïne peu ordinaire, n’en reste pas moins très humaine, avec des peurs, des traumatismes, des scrupules, mais aussi beaucoup de haine et de remords. On la sent perdue, souvent au bord de la folie, et le point de vue interne rend certaines scènes très dures et marquantes.

L’auteure se focalise encore une fois sur le rôle des médias, qui sont un des éléments importants de cette guerre entre les Districts et le Capitole. Le fait que Katniss ne participe qu’à certains combats, n’ait pas connaissance de toutes les informations augmente la crédibilité du récit, permet une certaine variété dans les scènes évoquées, et contribue à augmenter la tension à la lecture, car on sent bien toute la frustration de l’héroïne. On comprend les choses exactement en même temps qu’elle, avec une horreur grandissante. Les réalités de la guerre donnent lieu à des situations très dures, sans que l’auteure ait besoin de s’appuyer sur un trop grand nombre de détails sanglants.

J’ai apprécié la subtilité et la profondeur avec laquelle Suzanne Collins décrit la psychologie de ses personnages et leurs interactions. Le triangle amoureux finit évidemment par se résoudre, de façon presque naturelle, au sens où le choix de Katniss paraît évident, lié aux circonstances.

La fin est, à mon avis, satisfaisante et en cohérence avec l’ensemble de l’oeuvre. Même si elle est triste, en demie-teinte, pleine de mélancolie et liée à des souvenirs horribles pour Katniss, elle n’en est pas moins parfaitement crédible. Vu l’atmosphère de cette trilogie, on pouvait difficilement s’attendre à un happy-end!

Ce troisième tome est donc le très bon final d’une excellente saga! Hunger Games marie une thématique originale mais qui invite à la réflexion, des personnages complexes, une intrigue très bien menée et qui sait se renouveler au fil des tomes, et une excellente maîtrise de la tension narrative! Même s’il s’agit d’une trilogie classée « Jeunesse », elle peut parfaitement être appréciée par un public plus adulte!

Si je devais donner une note: 9,5/10

– Hunger Games, T1

– Hunger Games, T2: L’embrasement

5 réponses à “Grignotage n°134: Hunger Games, T3, La révolte, Suzanne Collins

  1. Ça donne envie… faut que je note ça dans un coin, ça pourrait foutrement bien me plaire.

  2. Bonjour Marmotte !
    Je découvre votre blog avec plaisir… et vous avez déjà attisé ma curiosité !
    Je n’ai jamais lu Hunger Games, et votre 9,5/10 donne envie !
    Et si je craignais que cette trilogie soit trop axée jeunesse, me voilà rassuré.

    Merci !

  3. Pingback: Hunger Games, tome 3 : La Révolte – Suzanne Collins « Laissez parler les p'tits papiers…

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