Archives de Catégorie: Sahara Mizu

Grignotage n°62: My Girl, T2, Mizu Sahara

J’attendais impatiemment de pouvoir lire le deuxième tome de cette série, car le premier avait été un coup de coeur!

Masamune et Koharu vivent ensemble depuis bientôt un an, et le père et la fille continuent de se soutenir mutuellement, aidés en cela par leurs souvenirs communs de Yôko. Lorsque Koharu émet le souhait d’aller dans le même collège que sa mère, Masamune déploie des trésors de patience et de motivation pour l’y aider.

Comme pour le premier tome, j’ai beaucoup aimé la couverture et les dessins, qui conservent la même qualité et le même style crayonné qui me plait particulièrement. Les pages intercalaires en couleurs sont vraiment très belles, tant pour le dessin que pour les scènes représentées.

Dans ce tome, la narration prend un peu plus d’ampleur, on s’éloigne parfois des problèmes particuliers de Masamune et de sa fille pour suivre ce qui se passe dans les maisons voisines, et chaque expérience que vivent les personnages est en rapport avec des souvenirs qui permettent de retracer la vie de Yôko, la maman de Koharu, ou permet à la petite fille une découverte.

Les scènes joyeuses succèdent à des passages plus mélancolique, et la vie de ce père et de cette petite fille défile devant les yeux du lecteur avec un certain réalisme, un brin de fantaisie, mais sans dramatisation ni niaiserie. On se laisse simplement porter par cette lecture agréable et ces personnages attachants.

Un manga tendre, à lire tranquillement sous la couette avec une bonne tasse de thé et de la musique douce.

Si je devais donner une note: 10/10

Grignotage n°15: My girl, T1, Mizu Sahara

Une amie m’a prêté ce manga en me disant qu’elle avait été très émue et que les dessins étaient beaux, et malgré mon impatience de l’entamer (c’est vrai que la couverture fait envie), il a dormi une bonne dizaine de jours dans ma PAL.
Je l’ai lu hier soir, pour faire une pause dans ma lecture du moment, et finalement, j’ai décidé de m’endormir dessus, sans rien lire d’autre après. C’est dire si cette lecture a été chargée en émotions.
Depuis qu’elle l’a quitté brusquement il y a cinq ans, Masamune Kazama n’a plus aucune nouvelle de Yôko, l’amour de sa vie. Jusqu’au jour où on lui annonce qu’elle est morte, et qu’elle laisse derrière elle une petite fille… qu’elle a eue de lui. Pour ces deux êtres brisés par la perte, le souvenir de l’absente va devenir un lien indestructible, mais leur amour sans concession pour Yôko suffira-t-il à faire d’eux une famille?
L’histoire paraît simple, et effectivement elle l’est. Masamune, qui vient juste de finir ses études, se retrouve du jour au lendemain père d’une petite fille, Koharu, toujours souriante, mais qui l’attend tous les jours en fixant l’horloge de l’école de peur que lui non plus ne revienne pas. Comment un jeune homme de 23 ans pourra-t-il gérer cette situation? C’est l’occasion d’en apprendre un peu plus sur la société japonaise, où on est peu tolérant avec les pères célibataires, qui « sortent du cadre », et où les enfants doivent passer des examens d’entrée dès la dernière année de maternelle.
Les deux protagonistes sont entourés de personnages très attachants: la grand-mère maternelle de Koharu, celle de Masamune, qui a perdu son mari quelques années plus tôt et aide son petit-fils à surmonter son propre deuil, les parents de Masamune, et le petit Shû. Un petit coup de cœur pour les parents de Masamune, qui se retrouvent grand-parents du jour au lendemain, et finissent, bon gré mal gré, par l’accepter. Ils sont très intéressant, surtout la mère, qui a un caractère difficile, et décrits tout en délicatesse et en réalisme.
Les différentes scènes sont souvent accompagnées du récit de Masamune, par ses réflexions. Rien n’est jamais larmoyant, mais tout est mélancolique, sans pour autant verser dans l’excès, car certaines scènes contiennent aussi beaucoup de tendresse, et un zeste d’humour, même s’il reste très diffus.  La problématique des personnages, comment vivre en ayant perdu une personne aussi importante, n’est pas résolue, mais l’évocation de Yôko, qu’on voit souvent souriante et espiègle, est souvent émouvante. 
Le ton est donné dès la couverture aux couleurs pastelles, qui représente les deux personnages principaux. Entre les chapitres, on trouve de nombreuses images en couleur, souvent à l’aquarelle, dans des teintes plus vives, et qui mettent souvent en vedette la petite Koharu. Les dessins en noir et blanc sont tout aussi travaillés et accompagnent agréablement la lecture, qui devient très fluide.
Voilà donc un manga très agréable à lire, et qu’on a ensuite plaisir à feuilleter pour prolonger l’ambiance et regarder en détail certaines images. Le premier tome peut se suffire à lui-même, il n’y a pas vraiment d’intrigue à suspens, mais j’attends le deuxième tome avec impatience, tant pour sa qualité graphique que pour retrouver des personnages si bien dépeints. Un coup de cœur tout en douceur et en délicatesse!
Si je devais donner une note: 9,5/10